Les modèles infectieux
Une application importante en santé animale
Les modèles infectieux permettent de reproduire des pathologies dans des conditions contrôlées pour tester l’efficacité de nouvelles solutions. Amma Zahar, chargé de mission vétérinaire investigateur chez INNOZH nous en présente ses principaux atouts.
Quelle est la définition d’un modèle infectieux ? Et quels sont ses intérêts ?
Un modèle infectieux est un outil précieux pour reproduire une maladie dans des conditions contrôlées, permettant d’étudier la biologie animale et de tester de nouvelles solutions de prévention et de traitement. Ces modèles aident à développer des alternatives aux antibiotiques et à valider leur efficacité en conditions réelles. INNOZH utilise ces modèles en respectant des normes éthiques strictes, appliquant la règle des 3 R : Replace, Reduce, Refine.
Les protocoles limitent le nombre d’animaux utilisés et minimisent leur souffrance. Les équipes, formées à l’expérimentation animale, veillent au bien-être des animaux tout en contribuant à des avancées significatives en santé animale.
Quelles sont les maladies qui sont étudiées chez INNOZH ?
Chez INNOZH, nous développons des modèles infectieux en ciblant les maladies qui causent des ravages dans les élevages et affectent le marché et in fine, les éleveurs. Nous avons deux modèles principaux :
- l’entérite nécrotique chez les volailles de chair, associant Clostridium Perfringenset une coccidie intestinale, pour tester des solutions alternatives aux antibiotiques ;
- l’infestation par Eimeria spp chez le poulet de chair, avec collecte et purification d’isolats pour évaluer l’efficacité d’anticoccidiens et de nouveaux vaccins.
De plus, nous proposons des modèles infectieux personnalisés pour des besoins spécifiques, permettant de reproduire fidèlement les conditions réelles d’une maladie.
Combien de modèles existent aujourd’hui sur le marché ?
Il en existe de nombreux, mais développer un modèle nécessite une connaissance approfondie de la pathologie et des facteurs prédisposants pour pouvoir recréer cette maladie de manière artificielle. C’est un savoir-faire spécifique que possèdent certains centres de recherche spécialisés. Chez INNOZH, nous avons la chance de disposer de deux modèles reconnus qui fonctionnent parfaitement.
Comment abordez-vous cette notion de modèle personnalisé ?
Lorsque nous recevons une demande spécifique d’un client, nous collaborons étroitement pour définir la pathologie à étudier et la solution innovante à tester. Nous réfléchissons ensemble aux méthodes et processus à mettre en place. Grâce à notre expérience, nos recherches et notre veille bibliographique, nous proposons un protocole sur mesure, adapté aux besoins du client. Après validation, nous mettons ce modèle en application sur le terrain, permettant de reproduire fidèlement les conditions réelles d’une maladie et d’obtenir des résultats précis et pertinents.
Qui sont vos clients pour ce type de prestation ?
Nos clients incluent les laboratoires pharmaceutiques vétérinaires, les fabricants de désinfectants, et toute entreprise travaillant dans la santé animale qui détient une solution et souhaite la tester. Nous proposons des modèles infectieux reconnus et éprouvés pour les essais, permettant d’accélérer les projets de recherche et développement. INNOZH se positionne comme une passerelle entre la recherche académique et les besoins des entreprises, facilitant l’innovation et l’application pratique des découvertes scientifiques.
Est-ce que ce type de prestation a un avenir, avec ou sans l’IA ?
Oui, ce type de prestation a un avenir prometteur. L’intelligence artificielle (IA) est aujourd’hui une composante essentielle de la recherche, offrant des perspectives innovantes pour réduire l’utilisation des animaux en expérimentation. Cependant, les méthodes alternatives, qu’elles soient in silico ou in vitro, ne permettent pas de remplacer complètement l’utilisation des animaux.
Les modèles infectieux sont donc cruciaux pour tester de nouvelles solutions avant leur mise sur le marché, tout en garantissant le bien-être animal et en s’adaptant aux évolutions des maladies et des réglementations. INNOZH suit de près l’évolution de l’IA, qui peut améliorer la collecte de données et offrir de nouvelles pistes pour réduire l’utilisation des animaux à des fins expérimentales.
Quels sont les atouts d’INNOZH dans les modèles infectieux ?
INNOZH possède une expertise et une expérience de plus de quarante ans dans l’expérimentation animale. Nos essais sont réalisés dans le cadre des bonnes pratiques cliniques, ce qui assure des résultats fiables et exacts. De plus, notre équipe pluridisciplinaire, composée d’ingénieurs et de vétérinaires, connaît bien le milieu de l’élevage. Cela nous permet de répondre efficacement aux demandes de nos clients et de garantir des résultats précis et pertinents.
Pourquoi ACT food ?
ACT food et les cinq centres techniques présentent l’offre la plus riche en Bretagne, en matière de conseil et d’innovation agroalimentaire. Spécialisés chacun dans leur domaine, ils vous proposent une véritable complémentarité dans leurs compétences et mettent à votre disposition leur expertise adaptée en fonction de vos spécificités. Ils se rencontrent, échangent et partagent leurs connaissances et leurs informations. Un véritable maillage pour le plus grand bénéfice de tous les clients avec comme valeurs confidentialité et indépendance.
Les modèles infectieux en trois points
Les principaux objectifs :
– Comprendre la dynamique des maladies
– Identifier les maladies susceptibles de provoquer des épidémies dans une région ou un élevage.
– Simuler l’impact de mesures telles que la vaccination, la quarantaine, l’abattage sélectif etc.
– Réduire les pertes économiques pour les éleveurs et les filières agricoles.
Quelques méthodes utilisées :
– Les modèles mathématiques pour décrire la dynamique de la maladie
– Les modèles basés sur les agents pour comprendre les interactions complexes entre les individus et leur environnement.
– Les données empiriques : des données réelles (taux d’infection, mouvements des troupeaux, etc.)
Exemples de facteurs pris en compte :
– La densité animale, qui peut favoriser la propagation des maladies.
– Le mouvement des animaux, entre fermes ou abattoirs, peuvent accélérer la dissémination.
– L’environnement : conditions climatiques, hygiène des élevages, etc.
– Les facteurs humains : pratiques d’élevage, respect des réglementations sanitaires, etc.