Le financement de l’innovation est une préoccupation importante des entreprises et il est nécessaire d’intégrer cette question dès le départ. Elle prend d’ailleurs tout son sens lorsque l’objectif de l’entreprise est d’aller plus vite et d’intégrer dès le début toutes les composantes au projet. Au-delà du financement, c’est donc une réflexion sur l’ensemble du projet qui doit être menée et les centres techniques peuvent apporter une expertise métier et vous accompagner selon leurs champs de compétence techniques. Pour vous aider, faisons le point avec Aurélie Derunes, conseillère technologique et chargée de projet innovation chez Innôzh.
Tout dépendra de la nature du projet et de la taille de l’entreprise. Globalement il y a deux grandes orientations. D’une part, les aides adaptées au financement de projets individuel, qu’ils soient portés par une PME ou un grand groupe. D’autre part, il y a les dispositifs fléchés sur le financement de programmes collaboratifs, notamment à travers les appels à projet, que ce soit à l’échelle de la région, au niveau national ou européen.
Le format des aides reste constant dans le temps, mais les axes thématiques peuvent varier. C’est le cas, par exemple, dans le cadre de la stratégie régionale en Bretagne qui définit des leviers d’actions prioritaires déclinés à travers des feuilles de route opérationnelles : domaines d’innovation stratégiques, stratégies de filières, etc. et in fine conditionne des axes de positionnement thématique de projets.
Avant toute recherche de financement d’un projet innovant, il est important de se poser les questions nécessaires au cadrage du projet :
Les centres techniques peuvent être sollicités pour accompagner la phase de maturation et de structuration du projet, l’objectif étant d’identifier les verrous technologiques qui seront à lever et de définir des phases dans le projet. Le cas échéant, l’entreprise peut avoir besoin d’identifier des partenaires techniques ou scientifiques. Les conseillers technologiques assurent également l’identification de ces ressources externes et la mise en relation.
A ce stade de la réflexion, un échange avec les technopoles et les financeurs chargés d’accompagner le projet peut avoir lieu afin de définir le mode de financement approprié.
Les premières phases du projet sont généralement consacrées à la recherche d’informations techniques ou d’études de marché, à la preuve de concept, à l’identification des solutions techniques à tester, etc. Les livrables sont, par exemple, des cahiers des charges et/ou des premières maquettes permettant de lever des verrous technologiques. Cette étape dite de « faisabilité de l’innovation » reste coûteuse et à risque, puisque l’issue peut aussi aboutir à une refonte du projet, voire un arrêt pur et simple.
Les financements fléchés, dans ce cas, sont le plus souvent sous forme de subvention.L’objectif est d’accompagner le risque pris par l’entreprise, sous réserve de son éligibilité aux dispositifs, selon des taux et des limites de montants dépendants des aides et des fonds propres de l’entreprise.
Dès que les premiers verrous techniques ont été levés, le projet passe en phase de « développement de l’innovation » dont l’aboutissement est la mise au point d’un prototype, dernière étape avant un lancement commercial. Cette phase nécessite des fonds importants pour le développement des prototypes, la mise en place d’essais terrain sur un pas de temps qui peut être plus long que la phase de faisabilité. Dans ce cadre, dès lors que le risque est mesuré, les financements seront d’avantage fléchés vers des avances remboursables.
Il est également possible qu’un financement soit fléché pour accompagner la totalité du projet, sans tenir compte d’un phasage aussi “stricte”. C’est notamment le cas lorsque la nature des travaux et/ou le budget ne permet pas de distinguer une étape initiale, ou lorsqu’un financement inclut dans son cahier des charges l’ensemble des phases d’un projet.
Les conseillers technologiques sont présents à toutes ces étapes pour accompagner et orienter les entreprises.
La plus-value d’un centre technique est multiple. Nous sommes sur un secteur où il y a beaucoup d’innovations et la connaissance et les expertises des centres techniques sont vraiment des atouts importants.
Il y a tout d’abord le regard technique que nous pouvons apporter à l’entreprise ou au porteur de projet pour l’aider à jauger son projet de la manière la plus objective possible. Ensuite, nous pouvons aussi l’aider à « maturer » et à se structurer. Cet « œil extérieur » est très utile pour évaluer de manière pertinente les passerelles supplémentaires à mettre en œuvre. Nous pourrons alors identifier d’autres interlocuteurs utiles, sur des sujets plus larges. Enfin, notre expertise et notre apport faciliteront la rédaction de présentation des projets auprès des financeurs.
ACT food et les cinq centres techniques présentent une offre riche en Bretagne, en matière d’expertise et de conseil en innovation dans les filières agricole et agroalimentaire. Spécialisés dans des domaines spécifiques, ils vous proposent une véritable complémentarité dans leurs champs de compétence.
Au-delà de leurs expertises spécifiques, ils se rencontrent, échangent et partagent leurs connaissances ce qui enrichit un véritable maillage pour le plus grand bénéfice des clients.